lundi 18 décembre 2006

Ca fait bizarre...

... de se retrouver de l'autre côté de la table !
Cet après-midi j'ai fait passer quelques entretiens pour un stage. C'était marrant de voir des personnes (dont certaines avaient à peine un an de moins que moi !) tenter de me convaincre que le sujet de stage était ce dont ils avaient toujours rêvé et que je pouvais être certaine qu'ils accompliraient un travail formidable !
C'est d'autant plus marrant quand on met en parallèle leur lettre de motivation et leur réponse à la question "Est ce que vous connaissez l'entreprise ?". Et encore plus drôle quand je leur demandais : "Pouvez-vous me décrire le process de fabrication des biscuits tels que vous l'imaginez ou le connaissez ?" (en gros, d'après-vous comment on fabrique des biscuits en industrie). Ben oui, dans un stage d'optimisation de process (amélioration de la ligne de fabrication), il est quand même basique de savoir ce qu'on fabrique et comment on le fabrique, vous ne croyez pas ? Figurez-vous qu'il n'y en a qu'un qui avait pris le temps de se renseigner sur l'entreprise, sur la fabrication industrielle de biscuits. D'ailleurs, c'est le seul qui est arrivé à l'heure parce qu'il avait pris la peine de venir avant en repérage, histoire de ne pas m'appeler à moitié désespéré pour demander son chemin ! Je crois que le choix va être vite fait ! Et si ces personnes se présentent en entretien de stage comme elles se présentent en entretien d'embauche, elles risquent d'avoir du mal à trouver un boulot tout de suite !
J'en entends déjà qui me disent qu'un stage c'est moins important qu'un boulot. Je suis bien d'accord là dessus mais bien souvent (et pour avoir été des deux côté je suis sûre de ce que j'affirme), la personne qui mène l'entretien de stage se met dans les conditions d'un recrutement. Et bien souvent pour un stage j'ai eu à répondre aux même questions que pour un boulot, à justifier de ma motivation de la même manière. Et franchement on peut retirer beaucoup d'un entretien pour un stage qui n'aura pas été concluant, les interlocuteurs étant bien souvent plus prêts à prendre du temps pour expliquer ce qui n'a pas été dans l'entretien !
C'est sûr que ça se joue aussi au feeling. Je sais que je ne pourrai pas bosser six mois avec une personne qui me paraît antipathique ou qui m'aura l'air peu motivée. Alors qu'une personne dynamique, ouverte, intéressée, curieuse aura plus de chance de retenir mon attention.
Ah ! Et autre chose, dans les lettres de motivation, il faut éviter de parler de la renommée de l'entreprise quand on ne connaît même pas les produits fabriqués. Ou de parler d'une appellation obtenue sur le produit quand elle est seulement en cours d'agrément. Je pense à ça à cause d'une jeune fille qui me parle d'une appellation pour laquelle nous sommes en train de monter un dossier et dont nous ne pouvons donc pas encore parler sur nos produits. Et au lieu d'aller voir en magasin si les produits de l'entreprise portent cette marque avant l'entretien, elle me fait tout un laïus là dessus, me montrant ainsi qu'elle est capable de recracher ce qu'elle a vu en cours avec un intervenant extérieur sans forcément prendre du recul dessus et checher à savoir où en est réellement la certification. Un simple appel en demandant "Vos produits ont-ils une certification Saveur en Or ?" lui aurait permi d'avoir la réponse et de moins se sentir coincée par la suite !
Enfin, je suis aussi passée par là et je sais que ce n'est pas évident de trouver un stage et maintenant je comprends pourquoi les profs insistaient autant sur la qualité de nos lettres. Ben oui, les CV globalement tout le monde à le même, à quelques trucs près alors la différence se fait sur la lettre. Le CV on y passe en diagonale, surtout quand les candidats sont de la même école. La lettre on s'y intéresse un peu plus, histoire de se faire une idée déjà de la personne. On distingue très vite le premier de la classe, celui qui prend tout à la légère, ou la névrosée (oui, c'est souvent une fille !) qui a peur de ne pas trouver son stage obligatoire et envoie la même lettre à 200 entreprises histoire de s'assurer au moins 20 réponses ! Rhôôô, je suis méchante là !
Et pour finir sur une note un peu plus agréable, je crois que je sais qui je vais prendre pour ce stage et je souhaite bon courage dans leurs recherches à tous ceux et celles qui en ont besoin !

9 commentaires:

  1. Personnellement...
    j'arrive toujours à la bourre pour tout /o/
    (gros problème de fabrication à la naissance)

    Mais aprés en général je connais mon sujet.

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  2. Mdddrr ! Je suis plus ou moins comme ça aussi mais pour ce genre de rendez-vous j'ai toujours pris pleiiiiiiiin de temps d'avance pour être sûre d'arriver à l'heure. Puis ce n'est pas tant le retard le soucis, mais plus le manque de préparation, comme si un stage c'était pas important. Seulement l'entreprise qui prend un stagiaire a besoin du travail qu'il veut accomplir. Je crois que beaucoup d'étudiants ne l'ont pas encore compris !

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  3. Il faut faire valoir ses stages comme une véritable expérience aussi auprès des entreprises plus tard, surtout s'ils sont longs. C'est une expérience professionelle comme une autre.

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  4. Oh... et le fait que celui-qui-s'est-renseigné soit un grand brun ténébreux avec un super sourire ne rentre pas en ligne de compte, bien sûr ! Spèce de fille, va !

    ^_^

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  5. Même pas vrai ! :P C'pas mon genre ^^

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  6. Et puis comment tu sais qu'il est rgand et brun ? (tu remarqueras qu'il n'est pas ténébreux :p)

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  7. Bin moi j'ai raté beaucoup d'entretiens parcequ'on m'a jugé, je pense, sur mon physique et mes aptitudes a la communication, alors que c'était des boulots plus de bureau, de rédaction, voir méme des entretien pour des iut... Alors bon pour un stage c'est peut étre différent, mais ce que je sait pour ma part c'est que des gens que je fréquente depuis plusieurs années n'ont toujours pas réussi a me cerner, mais ils ont finis (du moins j'espére) par m'apprécier. Du coup si on sait pas se vendre en 15 minutes, si on a pas le profil-type (vif, sourriant, relax) on est foutu comme "produits de production", insolvables... Je sait que c'est un peu aigri comme propos de ma part, qu'on a tous des impératifs, des affinitées, des degrés d'exigences, et qu'on ne fera pas vendre des prothèses dentaires a un édenté, mais d'un autre coté je n'aime pas l'idée que ce soit l'individu qui doive s'adapter a la structure dans une perspective purement capitaliste, et non pas l'inverse dans une perspective plus humaniste. Bon ok c'est peut étre un peu plus vaste que la question des biscuits, mais quand méme, mine de rien ...

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  8. Poulpy => ce n'est pas une question de savoir se vendre. en fait pour ces entretiens, ce qui m'a fait "mauvaise impression" ce n'est pas tant la timidité, la communication ou les capacités mais plus le manque d'intérêt manifesté notemment à travers le non renseignement sur l'entreprise et les produits fabriqués ou surtout sur le process de fabrication. Je trouve ça inadmissible de la part d'une personne qui postule à un stage (ou un emploi) en PRODUCTION ! Ceci dit, je comprends parfaitement ton point de vue.

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