lundi 26 février 2007

Lis tes ratures

Samedi Monsieur Chéri et moi avons été pris de fièvre acheteuse (et pas aphteuse) et en sommes ressortis très très chargés du Furet du Nord (tant pis pour ceusses qui ne connaissent pas) et de la parfumerie. J'avais pensé vous faire un petit commentaire de chacun de nos achats puis après réflexion j'ai opté pour ce livre parce que je suis sûre que vous l'aimerez autant que moi !

Le choix a été dur mais je pense que vous serez quand même plus intéressés par le livre que j'ai choisi que par le fond de teint, le blush, le parfum, les crèmes et autres auto-bronzants que j'ai (enfin .. nous avons^^) également choisis (mais si ces objets vous intéressent, je peux en parler aussi, hein, ... quoi que vu la forte masculinité de mon lectorat réduit, ça m'étonnerait pas mal ! Comment ça c'est de la discrimination injustifiée ???).

Donc, razzia au Furet (ben oui, je n'avais plus de livre à lire et plus de DVD à regarder en repassant et nous n'avions plus de DVD pour exploiter notre nouvel home cinéma et en plus on voulait continuer notre collection de Tintin !) et nous sommes ressortis avec :
  • - "Il était une fois en Amérique" parce que Monsieur Chéri veut refaire ma culture cinématographique ;
  • - "Les Incorruptibles" parce que Monsieur Chéri veut vraiment refaire ma culture cinématographique ;
  • - "Harry Potter et la Coupe de Feu" parce qu'on ne se refait pas, et le premier qui me dit que c'est pour les enfants, je lui fais manger son écran d'ordinateur et ses lacets avec ;
  • - "L'île Noire" parce que Tintin c'est bien et puis comme on a fini les Titeuf, fallait bien continuer une des nombreuses collections de BD commencées dans la bibliothèque mais que des classiques, hein, parce qu'on n'a pas vraiment approfondit le sujet en fait ;
  • - Et donc le sujet de départ de cette note qui commence à partie en sucette, Allumer le chat et là je vais vous expliquer le pourquoi du comment de cet achat puisque c'était justement le but de la note !

Alors voilà, j'ai choisi ce livre pour plusieurs raisons toutes aussi bonnes les unes que les autres.




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Bon, OK, je développe !

Au premier abord, c'est un livre comme les autres, avec une couverture, une quatrième de couverture, des pages noircies de caractères qui forment des mots puis des phrases. Rien de bien folichon, au premier abord.

En s'approchant un peu, le titre peut interpeller ... "Allumer le chat" ... Quelle idée ! Mais bon, il ne faut jamais ne se fier qu'au titre et il faut toujours au moins lire un peu la 4ème de couv ...

« Il se plante devant la porte ouverte, jambes écartées, poings sur les hanches. Il hume l’air. La nuit s’annonce douce et tranquille. Mais d’un coup, ses sourcils se froncent, une ombre passe, et sans se retourner…

– Passe-moi le fusil, j’vais allumer le chat !

Il n’a pas bu pourtant, juste quelques verres de rouge au dîner, autant dire rien.

– Et pourquoi tu veux l’allumer, dis ?

– Quand il me regarde, j’ai l’impression qu’il se fout de ma gueule. Alors, là, j’en ai marre… Je vais lui régler son compte à ce salopard ! »

« Bonne nouvelle ! Les Deschiens ont fait un enfant à Queneau et le chat se porte bien. Allumer le chat, c’est un feu d’artifices. »

Daniel Picouly.

Barbara Constantine est scripte, céramiste, romancière. Elle vit en région parisienne, descend souvent dans le Berry avec ses chats, Alcide Pétochard et Pétunia Trouduc, pour y planter des racines (et des tomates aussi, quelquefois). Et regarder passer les grues, aux changements de saisons…

Allumer le chat est son premier roman.



Rien que ces quelques phrases suffisent déjà à me dire que je vais passer de bons moments à lire le bouquin. Des mots simple, des phrases qui coulent d'elles même et l'impression non pas de lire un livre mais plus d'assister à une scène, comme un fantôme un peu. Du coup j'ouvre le livre, je feuillette les premières pages. Généralement j'essaie de lire le premier chapitre, quand il n'est pas trop long. Et là, bonheur, que des chapitres courts, que l'on s'enfile aussi simplement que des perles sur un collier. J'aurais pu lire le bouquin complet dans le magasin, comme ça.

Au début, on a du mal à deviner où l'auteure veut en venir. A la fin aussi. Mais en même temps, ça n'a pas d'importance. Tout ce qui compte, c'est que ça se lise. Et même très bien. Point.

Barbara Constantine a su écrire une histoire, pleine non pas de rebondissement (quoi que !), mais plutôt de personnages plus vrais que nature, entre les pensées desquels on se ballade comme un télépathe en goguette. La vie coule de ce livre, on a envie de la boire telle qu'elle vient. Les personnages en deviennent même attachants de glauquitude (je dis glauquitude si je veux ! Na !)

J'ai commencé à lire Allumer le chat dimanche soir (sauf le premier chapitre lu au Furet !) et je l'ai déjà terminé. Quel dommage. Je sais que c'est un livre qui va faire partie de mes indispensables et que je prendrai plaisir à lire et à relire. Le genre de bouquin hyper attachant qu'on voudrait faire aimer à tout le monde. Alors si vous avez quelques euros à dépenser (14,50€ de mémoire), courrez chez votre libraire le plus proche et demandez lui Allumer le chat (édition Calmann-Levy). Et si vous n'avez pas ces quelques euros, n'importe quelle bonne bibliothèque devrait pouvoir vous le prêter, j'en suis sûre !

Bonne lecture !

mercredi 21 février 2007

Drôle de période ...

... que celle que je traverse actuellement.

Sur le plan personnel, tout va très bien, des projets, du bonheur, vraiment pas à me plaindre.
Par contre niveau boulot c'est pas trop ça. Entre les questions que je me pose sur mon envie de continuer mon métier actuel et la rachat de l'usine qui commence à se concrétiser, je ne sais plus vraiment où j'en suis. Est-ce que j'ai envie de continuer dans l'alimentaire ? Est-ce que j'ai une possibilité de continuer dans l'alimentaire dans l'état actuel des choses ? (Sachant qu'en ce moment il y a plus de débauche que d'embauche ...) Et si je ne continue pas là dedans, qu'est-ce qui s'offre à moi ? Qu'est ce que j'ai envie de faire, qu'est ce que je sais faire, qu'est ce que je peux faire ?

Bref, ce n'est pas très clair encore pour moi. Plein de choses en tête, du mal à faire le tri ... Heureusement (ou non), j'arrive à mettre ces questions de côté pour profiter des moments avec Monsieur Chéri. Mais je les sens encore là en continue, ça me trotte en tête, ça en devient même oppressant par moments ! Tant que je ne sais pas ce qu'il en est réellement pour l'entreprise et les intentions de l'éventuel racheteur je crois que ça ne m'aidera pas pour avancer. surtout que les postes d'encadrement sont forcément en doublon avec ceux de l'entreprise qui nous rachèterait. Du coup personne en sait sur quel pied danser.
Mon poste aurait dû évoluer en janvier vers une branche un peu plus dynamique qui m'aurait plu. Mais cette évolution dépendait du départ d'une personne qui devait être "licenciée d'un commun accord" fin décembre. Mais cela a été suspendu le temps du rachat et cette personne ne veut pas partir sans indemnités. Du coup je me retrouve "coincée" et dans l'expectative. Si le repreneur accepte de le licencier et s'il choisit de me garder à la place de la personne de la qualité qu'il a déjà, alors peut-être que l'évolution aura lieu ... Mais ça fait quand même beaucoup de "si", non ?



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dimanche 18 février 2007

Prout !



Lors de ma visite quotidienne chez les chicou-chicou, j'ai pu entendre cette merveilleuse petite chanson ...




Prout ! Prout ! Prout !
Que je t'aimeViens ici mon petit ami
J'ai un secretà te dire dans l'oreille
Que je t'aimerai toujours
A la folie !
Youppi !
Les paroles et le titre viennent de . Vous pouvez retrouver la chanson chez eux

mardi 13 février 2007

Temps de réaction ...

... un peu long !


Je viens de me rendre compte que ça fait un an et 6 jours que je bloggue ! Autant dire que j'avais oublié depuis quand j'avais commencé à polluer la toile (comme dirait l'autre !).

Mais ne comptez pas sur moi pour vos faire un bilan ou je ne sais quoi de cette année de blog, pas mon genre ! Tout ce que je pourrais en dire c'est que ça m'amuse bien et que même si en ce moment j'espace un peu mes billets, je prends toujours autant de plaisir à les écrire.

Et puis, dites-moi, qui ça intéresse parmi mes 8 fidèles lecteurs que j'ai un an de bloggage derrière moi ? Hein ? Franchement ?

Mais pour marquer le coup quand même, vous avez le droit de m'envoyer tous les cadeaux que vous voulez, sans problème :D D'ailleurs, si ces cadeaux sont montrables, je les montrerai ^^

Ah oui, j'allais oublier, merci à mes fidèles lecteurs d'être fidèles et le rester !

vendredi 9 février 2007

Vendredite aiguë ...

... ça m' a pris d'un coup comme ça ce matin, je ne sais pas pourquoi. Je suis arrivée au boulot bien motivée à travailler, j'ai pris un café avec tout le monde, j'ai allumé le PC et voilà, ça m'est tombé dessus comme la pauvreté sur le monde, sans que je ne vois rien venir !


La vendredite aiguë est une étrange maladie qui a pour origine l'approche imminente du week-end, et ce quelle que soit la motivation à travailler de la personne atteinte. Les symptômes sont :

  • une forte tendance aux soupirs,
  • les pauses café à rallonge,
  • des balades d'une durée indéfinie de blog en blog,
  • un air absent incontrôlable,
  • des réponses évasives aux questions posées,
  • une lenteur inexplicable pour la réalisation de tâches habituellement rapidement effectuées.

Si vous ou vos proches en sont atteints, une seule solution : tout laisser sur place et retourner se coucher jusqu'à ce que la vendredite aiguë passe, sans oublier de trouver La bonne excuse qui évitera à tout le monde de se faire du soucis pour votre santé. Cette étrange maladie a d'ailleurs l'étonnante propriété de disparaître de manière inexpliquée dès le seuil du bureau franchi.

Bien sûr certaines personnes sont obligées de subir la vendredite toute la journée, principalement celles qui (comme moi) n'ont pas le permis de conduire (ou de voiture) et habitent (volontairement) un trou perdu à la campagne à 10 km de la gare la plus proche et sans service de bus ...

Attention, une vendredite mal soignée peut vite virer en lundite, beaucoup plus grave. En effet, la lundite affaiblit beaucoup . Les effets de la lundite sont fortement aggravés par les facteurs chefencolère ou collèguedélateur. A terme, cela peut conduire à l'ANPEite, maladie curable mais demandant plus de soin que la lundite et beaucoup plus que la vendredite.

Ne laisser pas votre vendredite traîner, prenez là en main dès qu'elle se manifeste !

Sur ce, je vais tenter de surmonter cette crise de vendredite et finir mon travail en cours, qui commence à traîner un peu en longueur, je trouve !

jeudi 8 février 2007

Tatin tatin ...

... hé oui, tatin. Parce que vendredi, je n'avais pas des masses le moral et qu'en plus je m'ennuyais. Et quand je n'ai pas le moral, je cuisine. Quand je m'ennuie aussi.
Alors j'ai fait le tour de mon frigo, j'ai trouvé quelques pommes qui attendaient désespérément que je me décide à gâteler (oui, je gâtèle si je veux !). Et puis y'avait aussi une fond de pâte brisée que j'avais acheté pour le cas où j'aurais subitement envie de tarter (car je tarte aussi !). Et comme je n'avais plus de farine, ce fond a été le bienvenu !

Ensuite j'ai ouvert mon tout nouveau tout beau livre de recettes et je suis tombée (presque par hasard) sur la recette de la tarte tatin. Je n'en avais jamais fait, ni jamais mangé d'ailleurs. Et ben elle était vachement bonne, et super facile à faire ! Et comme c'est mon jour de grande bonté, je vais même vous donner la recette, sisisisi.

Tarte Tatin

Ingrédients :

  • 5 - 6 grosse pommes
  • 125g de sucre cristal
  • 125g de beurre
  • une pâte brisée (maison ou non)

Ustensiles :

  • Un moule avec un bord de 5-6 cm
  • Un couteau économe
  • Un couteau d'office
  • Un rouleau à pâtisserie (en cas de pâte maison)
  • Un plat sur lequel démouler la tarte

Quand on a ça, c'est tout facile.

D'abord, il faut faire préchauffer le four à 200 - 220 °C. Puis mettre le sucre et le beurre dans le moule et faire blondir à feu vif. Pendant ce temps, peler les pommes et les couper en 8 sans oublier d'enlever le trognon.
Ajouter les pommes au caramel qui s'est formé dans le moule. Mais il faut bien ranger les quartiers pour faire joli parce que le fond du moule va se retrouver sur le dessus de la tarte quand elle sera prête. Laisser caraméliser (couleur brune) à feu doux pendant une demi heure sans remuer (autrement vous aurez bien rangé les quartiers pour rien !)

Les pommes bien caramélisées doivent être très fondantes. Il faudra alors retirer le moule du feu et laisser refroidir. Quand l'appareil est tiède, ajouter un rond de pâte brisée dessus, sans faire de rebord et mettre à cuire dans le four chaud 20 - 25 min.

Avant de démouler en retournant le moule, il vaut mieux laisser tiédir la tarte autrement les pommes risquent de rester collées au fond et retomber en bordel sur la tarte, ce qui serait dommage quand on sait le temps que ça prend de bien ranger les quartiers dans le caramel.

La Tarte Tatin se déguste tiède ou froide, même si c'est meilleur tiède, accompagnée d'une boule de glace vanille (à la vraie vanille), une cuillère de crème fraîche ou sans rien, même si c'est meilleur avec la glace.

Essayez et on vous dira ce que Monsieur Chéri a dit à sa maman quand il était petit "Tu es la Reine des tartes !"

vendredi 2 février 2007

Alors voilà ...

... mon grand père, mon papie, mon parrain est décédé, hier matin. Gentiment, dans son sommeil, sans souffrance, son coeur s'est juste arrêté de battre.
Quand ma mère m'a appelé au boulot, je me suis demandé ce qu'il se passait. Sur le coup j'ai pensé à mon frère en vadrouille on ne sait où en France (aux dernières nouvelles, il est dans un bled paumé au fin fond des Pyrénées). Mais non, c'est mon grand père. Ma mère pleurait au téléphone. Moi ça m'a scotchée. Je m'y attendais. Un homme de 83 ans qui a déjà été soigné d'un cancer de la prostate dont on a appris il y a quelques mois qu'il a attaqué le foie et se généralise finalement, on se doute bien qu'il n'a plus pour longtemps à vivre. La dernière fois que je l'ai vu, c'est à l'hopital, 2 jours avant mon anniversaire. Le début de sa fin en fait.
Puis le 31 décembre, j'avais les mains dans la pâte quand ma mère m'a appelée pour le dire qu'il ne lui restait plus que 2 ou 3 jours. Finalement Dieu lui a accordé encore 31 jours. Oui Dieu, pour moi, autre chose pour les autres. Je sais que durant ces 31 jours il a pris le temps de se réconcilier avec ses enfants, à sa manière, avec ceux qui le souhaitait. La dernière fois que je l'ai eu au téléphone, c'était pour lui présenter mes voeux et lui souhaiter un bon anniversaire. Je n'oublirai jamais le son de sa voix, le bonheur qui en sortait. Je n'ai pas rappelé ensuite, j'ai voulu garder cette idée de mon Papie qui avait encore sa tête et qui était heureux d'avoir une famille qui l'aime.
Alors hier matin quand ma mère m'a annoncé sa mort, ça m'a fait un coup. J'ai réalisé seulement en expliquant à mon chef pourquoi j'avais les larmes qui coulaient. Monsieur Chéri est venu me chercher et nous sommes allés directement chez ma tante chez qui il vivait depuis le décès de ma grand mère.
Je n'ai pas pu le voir tout de suite en arrivant, l'embaumeur était en train de le rendre présentable. Et c'est à ce moment là que j'ai entendu les paroles qui m'ont choqué plus que tout ce que j'avais pu entendre jusque là.
Mon grand père était à peine froid, on n'avait même pas pu lui dire un dernier au revoir que déjà la famille parlait de son argent ! Son argent !!! Comme si c'était tout ce qu'ils retenaient de lui ! J'ai eu l'impression d'être la seule a vraiment être triste de sa mort ! J'ai eu mal pour lui ! Mais quels sont ses enfants qui peuvent oublier que le mort qui est dans la pièce d'à côté est leur père ??? Qu'il est mort seulement quelques heures avant ! Je ne m'en suis pas encore remise.
J'ai passé le choc de la mort de mon Papie, ça fait partie de l'ordre normal de la vie, même si ça me rend énormément triste. Par contre le choc de cette réaction qui m'a paru tellement irrespectueuse et indigne de personne qui se disent affreusement tristes de la mort de leur père.
Et devinez qui a été la personne a verser les plus gros sanglots (de crocodile, ça se voyait bien)? Ma mère (Oui, elle est triste, je le sais, mais quel besoin avait-elle d'en faire autant ?). Et la première à parler de l'héritage ? Mon père (bon, d'accord, mon grand père était "seulement" son beau père mais quand même !).

Famille je vous aime ... ou pas !

En attendant mieux ...

... je suis encore sous le choc, je crois.
Je vous expliquerai plus tard, cet après midi peut-être mais pour le moment, je digère. Ca fait mal, pour plusieurs raison, et j'essaie de faire le tri dans les sentiments que ça a généré.
A tout à l'heure.


On m'a demandé un jour "A quoi ça te sert un blog". Je peux répondre maintenant : ça sert de défouloir !