mercredi 6 décembre 2006

C'est la Saint Nicolas

J'avais oublié que nous sommes aujourd'hui le 6 décembre. Et le 6 décembre, c'est la Saint Nicolas.
La Saint Nicolas est traditionnellement la fête des enfants dans le Nord de la France et remplace bien souvent la Noël en Belgique. Une amie me racontait que sa grand-mère lui rappelait à chaque 5 décembre de mettre une part de gâteau, un verre de lait (parfois verre de Genièvre) pour Saint Nicolas et une carotte pour son âne. Le 6 matin, le verre était vide, le gâteau mangé et la carotte grignotée. En échange, elle trouvait des bonbons et chocolats. Saint Nicolas n'a jamais été fêté avec mes parents. D'abord parce qu'il s'agit d'une fête religieuse et ensuite parce qu'on on devait choisir, soit Saint Nicolas, soit Noël pour les cadeaux. Je trouve ça triste, c'est une coutume très belle de notre région et poussé par ma (parfois trop) grande curiosité, je me suis renseignée sur la légende de ce saint tellement aimé des plus petits.
Voilà cette histoire, plus ou moins à ma sauce.

Il y avait un jour un paysan très pauvre qui avait trois garçons. Il n'avait pas de blé et de pouvait donc pas moudre la farine qui lui aurait donné du bon pain. il décida donc d'envoyer ses enfants glaner quelques épis dans les champs qui venaient d'être moissonnés.
Les enfants partirent le coeur joyeux. La glane était pour eux une fête, l'occasion d'oublier un peu la dureté de leur vie. Bien souvent les paysans leur donnaient même un peu plus que ce qu'ils auraient pu ramasser. Ils allaient à travers champs, chantant, rient et se poursuivant. L'aîné seul faisait bien attention à ne pas perdre le moindre grain de la précieuse récolte.
Le soir tombant, ils décidèrent de rentrer chez eux. C'est alors qu'ils se rendirent compte qu'ils s'étaient bien trop éloignés et ne pourraient rentrer chez eux avant la nuit. L'aîné aperçut une lueur au loin et décida de demander l'abri pour ses frères et lui.
C'était
la maison d'un boucher. Cet homme était très gros, très rouge et très grand, il ressemblait aux ogres des contes pour enfants. Malgré leur peur, les trois garçons demandèrent un toit pour la nuit. Le boucher accepta bien gracieusement et leur proposa même de rester pour le souper. Mais quel souper ! A peine la porte refermé il se jeta sur eux, les découpa en morceaux qu'il sala généreusement et les mis à sécher dans son saloir.
Les années passèrent, le boucher conservait précieusement ses salaisons fines en prévision du meilleur banquet de tous les temps, La Réunion des Ogres anonymes
Au bout de sept ans le boucher commençait à se dire qu'il serait temps d'organiser ce banquet, les morceaux en salaison devenaient bien appétissants. C'est Alors que Saint Nicolas vint à son tour demander l'abri pour la nuit. Il avait fait le tour de toutes les maisons d'enfants et se trouvait bien fatigué du travail accompli.
Le boucher lui ouvrit bien grand la porte et lui proposa un repas pour reprendre des forces. Saint Nicolas accepta de bon coeur cette invitation. Quand le boucher lui demanda ce qu'il voulait manger, Saint Nicolas répondit "Votre meilleur salaison mon cher boucher". Le boucher lui présenta alors un superbe jambon qu'il avait préparé l'année précédente, tellement appétissant qu'on aurait eu envie de le mordre à pleines dents. Cependant Saint Nicolas n'était pas satisfait. Le boucher lui proposa alors du petit salé et du veau qui furent tour à tour refusés. "Je ne veux pas cette salaison là, je veux celle qui attend depuis sept ans dans ton saloir, boucher". A ces mots le boucher pris peur et s'enfuit loin de tout. On ne l'a jamais revu. Saint Nicolas se rendit dans le saloir, observa les morceaux pendus et leva trois doigts. Chaque morceau se détacha et les trois petits garçons furent rendus à la vie."

Suite à cette légende, Saint Nicolas est parfois représenté accompagné de trois enfants. Il existe même une chanson pour cette légende, j'en ai trouvé les paroles mais malheureusement pas l'air.

Bonne Saint Nicolas à tous les enfants, petits et grands.

5 commentaires:

  1. Je connaissais pas l'histoire de Saint Nicolas.
    On l'a pas dans le sud.
    En même temps, ça fout un peu la trouille, non? :-s

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  2. Ben c'est pas pire que le loup qui mange le Petit Chaperon Rouge ou l'Ogre qui mange ses fils à la place du Petit Poucet et ses frères, tu ne crois pas ?

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  3. Non mais tu sais, ces histoires où on mange de la viande d'enfant, tout ça, suis pas préparée psychologiquement. Déjà que la viande pas d'enfant j'ai du mal!

    (et au fait, ton truc, là, il va me la poser à chaque fois la question pour voir si je sais lire?? parce que lire, je sais, c'est compter où j'ai du mal!)

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  4. Je connaissais cette histoire, ainsi que l'air, que je ne peux pas chanter ici, vous comprendez. Mais j'ai trouvé une page, où ya la partoche, les paroles, et pour se la mettre dans le crâne, un petit bout de l'air : http://bmarcore.club.fr/Tine/E110.htm
    Bon écoutage (moi j'aime bien la version de Anne Sylvestre).



    (pourquoi j'ai pas droit à mes mascules dans le pseudo, j'y tiens, *grommelle*)

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