Reflexion nocturne
L'insomnie est-elle propice à la réflexion ? J'en doute. Voilà quasiment deux heures que je me suis réveillée et tout ce à quoi j'arrive à penser c'est "Je ne dois pas oublier d'aller chez l'assureur". Mais y'a une très bonne raison... C'est que je dois absolument y aller.
En même temps je sens en fond mes pensées tournicoter et tourbillonner.
Est-ce que j'ai pris la bonne décision ? Je le pense oui. Mais tout s'est déroulé si rapidement que j'ai l'impression d'une précipitation, d'une hâte à être seul (et seule aussi) presque effrayante. A croire que de ces sept années passées ensemble nous n'avons pour le moment retenu que le pire, que les derniers mois.
Quand je suis partie tout à l'heure, il m'a serrée dans ses bras, pour la dernière fois. Je crois que c'est là que j'ai vraiment réalisé ce que j'avais fait. J'ai senti les larmes monter. Et vu les siennes arriver aussi. Pour la première fois depuis mardi il a montré une émotion autre que de la colère. Je l'ai vu tenter de les refouler en me disant qu'il pensait maintenant aussi que j'avais pris la meilleure solution pour nous deux, que nous devions aller de l'avant. Il ne voulait pas que je parte tant que je pleurais, voulait savoir pourquoi et tout ce que j'ai pu lui dire c'est : "Je dois y aller".
Je suis partie. Plus vite que je ne l'aurais voulu. Mais peut-être est-ce mieux ainsi...
Je suis montée dans ma voiture et j'ai senti les sanglots venir. Pendant plus de la moitié de la route vers l'appartement de la personne qui m'héberge gentiment, je suis redevenue une petite fille incapable de retenir ces gros sanglots. Il fallait que ça sorte. Ca en devenait douloureux. Je crois que c'est à ce moment là que j'ai réalisé à quel point ma vie allait changer, que j'ai compris que maintenant il va falloir me prendre en main toute seule. Je le savais en prenant ma décision, je l'ai compris en le voyant me regarder partir depuis le pas de la porte de ce qui a été ma maison pendant ces trois dernières années.
Je crois que je comprends sa réaction d'une certiane manière mais il y a des choses que je ne me sens pas capable de pardonner. Qu'il m'ait mise à la porte par exemple. Il a beau dire le contraire, c'est ce qu'il a fait. Je conçois parfaitement qu'il ait envie de passer à autre chose vite, pour ne pas s'éterniser sur un sujet douloureux. Mais peut-on vraiment rayer sept ans d'une vie en moins d'une semaine ?
J'ai peur en fait, je suis morte de trouille de ne pas arriver à m'en sortir. Peur de la tentation de retourner le voir en rampant, en lui demandant de me pardonner pour me sentir de nouveau à l'abri. Et pourtant je sais parfaitement que, si j'ai décidé de le quitter, c'est parce que je ne voulais pas rester pour de mauvaises raisons. Et j'en avais plein, des mauvaises raisons... La sécurité matérielle, la facilité, l'habitude, par exemple. Non, ce n'est pas moi ça. Je le respecte (malgré ma colère, je lui garde encore du respect) pour lui infliger ça. Ca faisait assez longtemps que ça durait.
Et pourtant, bien que me posant des questions depuis un moment, je n'avais rien prévu, rien prémédité. C'est venu tout seul. Je crois qu'il a trouvé la question à poser pour ouvrir les vannes, pour que j'accepte de me mettre face à moi et à mes sentiments. "Qu'est ce qui ne va pas ?". Juste ça. Juste ça et j'ai tout débalé, je me suis surprise moi même à lui dire tout de mes doutes, mes ressentiments, mes envies, tout. Il a juste entendu : "Je ne t'aime plus", quand je disais : "Je me demande si mes sentiments sont encore assez fort pour construire ma vie dessus.". Oui, MA vie. C'est de MOI qu'il est question depuis quelques jours, plus de NOUS. Ca s'est enchaîné tellement vite. Je me suis vite rendu compte que non, mes sentiments ne permettent pas de construire une vie commune. Je suis trop inquiète de moi, trop égoiste je crois, pour pouvoir lui offrir le type de vie qu'il veut.
J'ai commencé ma nouvelle vie ce soir, à 18h, quand je suis arrivée chez celui qui m'a si gentiment proposé de m'héberger le temps de trouver un toît. Et j'espère être assez forte pour continuer à avancer. Je dois réapprendre à vivre pour une. A ne plus avoir de reflexes qui chez d'autres me paraissent presque serviles et qui chez moi étaient devenue une habitude.
Finalement, tout ce que je cherche, c'est à être heureuse.
C'est mal ?
En même temps je sens en fond mes pensées tournicoter et tourbillonner.
Est-ce que j'ai pris la bonne décision ? Je le pense oui. Mais tout s'est déroulé si rapidement que j'ai l'impression d'une précipitation, d'une hâte à être seul (et seule aussi) presque effrayante. A croire que de ces sept années passées ensemble nous n'avons pour le moment retenu que le pire, que les derniers mois.
Quand je suis partie tout à l'heure, il m'a serrée dans ses bras, pour la dernière fois. Je crois que c'est là que j'ai vraiment réalisé ce que j'avais fait. J'ai senti les larmes monter. Et vu les siennes arriver aussi. Pour la première fois depuis mardi il a montré une émotion autre que de la colère. Je l'ai vu tenter de les refouler en me disant qu'il pensait maintenant aussi que j'avais pris la meilleure solution pour nous deux, que nous devions aller de l'avant. Il ne voulait pas que je parte tant que je pleurais, voulait savoir pourquoi et tout ce que j'ai pu lui dire c'est : "Je dois y aller".
Je suis partie. Plus vite que je ne l'aurais voulu. Mais peut-être est-ce mieux ainsi...
Je suis montée dans ma voiture et j'ai senti les sanglots venir. Pendant plus de la moitié de la route vers l'appartement de la personne qui m'héberge gentiment, je suis redevenue une petite fille incapable de retenir ces gros sanglots. Il fallait que ça sorte. Ca en devenait douloureux. Je crois que c'est à ce moment là que j'ai réalisé à quel point ma vie allait changer, que j'ai compris que maintenant il va falloir me prendre en main toute seule. Je le savais en prenant ma décision, je l'ai compris en le voyant me regarder partir depuis le pas de la porte de ce qui a été ma maison pendant ces trois dernières années.
Je crois que je comprends sa réaction d'une certiane manière mais il y a des choses que je ne me sens pas capable de pardonner. Qu'il m'ait mise à la porte par exemple. Il a beau dire le contraire, c'est ce qu'il a fait. Je conçois parfaitement qu'il ait envie de passer à autre chose vite, pour ne pas s'éterniser sur un sujet douloureux. Mais peut-on vraiment rayer sept ans d'une vie en moins d'une semaine ?
J'ai peur en fait, je suis morte de trouille de ne pas arriver à m'en sortir. Peur de la tentation de retourner le voir en rampant, en lui demandant de me pardonner pour me sentir de nouveau à l'abri. Et pourtant je sais parfaitement que, si j'ai décidé de le quitter, c'est parce que je ne voulais pas rester pour de mauvaises raisons. Et j'en avais plein, des mauvaises raisons... La sécurité matérielle, la facilité, l'habitude, par exemple. Non, ce n'est pas moi ça. Je le respecte (malgré ma colère, je lui garde encore du respect) pour lui infliger ça. Ca faisait assez longtemps que ça durait.
Et pourtant, bien que me posant des questions depuis un moment, je n'avais rien prévu, rien prémédité. C'est venu tout seul. Je crois qu'il a trouvé la question à poser pour ouvrir les vannes, pour que j'accepte de me mettre face à moi et à mes sentiments. "Qu'est ce qui ne va pas ?". Juste ça. Juste ça et j'ai tout débalé, je me suis surprise moi même à lui dire tout de mes doutes, mes ressentiments, mes envies, tout. Il a juste entendu : "Je ne t'aime plus", quand je disais : "Je me demande si mes sentiments sont encore assez fort pour construire ma vie dessus.". Oui, MA vie. C'est de MOI qu'il est question depuis quelques jours, plus de NOUS. Ca s'est enchaîné tellement vite. Je me suis vite rendu compte que non, mes sentiments ne permettent pas de construire une vie commune. Je suis trop inquiète de moi, trop égoiste je crois, pour pouvoir lui offrir le type de vie qu'il veut.
J'ai commencé ma nouvelle vie ce soir, à 18h, quand je suis arrivée chez celui qui m'a si gentiment proposé de m'héberger le temps de trouver un toît. Et j'espère être assez forte pour continuer à avancer. Je dois réapprendre à vivre pour une. A ne plus avoir de reflexes qui chez d'autres me paraissent presque serviles et qui chez moi étaient devenue une habitude.
Finalement, tout ce que je cherche, c'est à être heureuse.
C'est mal ?