lundi 17 août 2009

Envol

Un mot, un son, une odeur
Entre en moi et me prend le cœur.
Une douce langueur m’envahit
Et déjà je ne contrôle plus mon esprit.

Je flotte, je tangue, je coule ;
Mon âme se fond dans la foule
D’images issues d’une imagination
Toujours pourvoyeuse d’intenses sensations.


Je ne suis plus qu’une faible flamme
Qui croit et danse au gré de ses envies.
Je suis libre ! Je m’envole, je décolle, je m’élève…


Mais… si ce n’était qu’un rêve ?




Petite composition réalisée suite à un petit jeu : le but était d'écrire un texte sous forme de poème évoquant mon rapport au rêve. Il semblerait que ma production a plu au destinataire, du coup, je la mets ici aussi ^^.

samedi 8 août 2009

La vie est bizarre, vous ne trouvez pas ?

Du moins, ma vie en ce moment me surprend.

Je me redécouvre progressivement, au fur et à mesure des rencontres, des sorties, mais aussi durant mes moments de solitude. Je réapprends à penser à moi. Et, bizarrement (ou pas...), ça se fait tout seul, sans devoir forcer.

J'ai pas mal réfléchi à ma situation, à comment j'en étais arrivée là, comment j'avais pu ne pas sentir venir cette séparation qui maintenant me semble presque normale, comme si je l'avais inconsciemment attendue depuis longtemps. Et plus j'y pense, plus j'ai le sentiment que malgré moi je savais que notre avenir commun se défaisait peu à peu.

Dans le cours de mes réflexions, cet espace, ce blog a tenu une place importante. Tout simplement par ce que j'y ai pas mal parlé de ma vie de couple pendant un moment. Puis plus rien. Et je pense que c'est un signe de quand j'ai commencé à me poser des questions. Autant dire que ça remonte... Oui, il m'a fallu du temps pour comprendre que si je n'avais plus forcément envie d'écrire c'est parce que ces doutes en moi bloquaient l'envie toute bête de parler de mon quotidien, pas pour en dire quelque chose d'intéressant, mais juste parce que quand on est heureux(se), on a envie que ça se sache.

Écrire quand ça ne va pas me fait beaucoup de bien également, alors pourquoi n'ai-je pas parlé de ce qui me turlupinait ici, voire même dans un cahier rien que pour moi ? La réponse à cette question m'est venue toute seule, sans effort : parce que mettre à plat ces pensées, ces doutes, c'était leur donner une réalité, faire face à leur force et leur pouvoir. Et je ne le voulais pas. Je ne voulais pas admettre que cette histoire en laquelle j'ai cru pouvait avoir une fin. J'ai voulu croire que mes doutes s'évanouiraient d'eux même, que de les ignorer les ferait disparaître. J'ai comme l'impression que ça a eu l'effet contraire et que plus je niais leur existence, plus ils sont devenus présents. Vouloir les faire disparaître leur a donné une puissance qu'ils n'auraient peut-être pas eu si j'avais fait preuve de plus d'honnêteté envers moi même. Peut-être...

Ca doit être ça devenir adulte, se faire face soi même, accepter ses questions, ses doutes, ses certitudes. Accepter de se remettre en question, accepter de se perdre parfois pour mieux se retrouver ensuite. Et surtout être capable d'assumer les décisions et actes qui en découlent...

Je suis retournée chez mes parents depuis deux semaines maintenant. Le temps de me trouver un appartement qui me plaise. Et voilà encore quelquechose de positif qui m'arrive : j'ai pu discuter avec ma maman et mon papa, pu me rendre compte qu'ils ont pris conscience de pas mal de choses et constater de mon côté que mon éloignement progressif ces dernières années les a bien plus touché que ce qu'ils m'en montraient. Je crois que ça nous a fait du bien, ça nous a permis de mieux nous retrouver, de mieux nous accepter chacun comme nous sommes. Même s'il reste des comportements, des discussions qui n'ont pas changé, qui me gênent toujours autant. Mais maintenant j'essaie de ne plus prendre parti, de les laisser régler leurs problèmes entre eux et de prendre assez de recul pour ne donner raison ou tort à personne... Pas toujours évident...

J'ai également retrouvé mon petit frère. On ne s'est pas encore tout dit, il faut du temps pour reprendre contact, et le temps juste à deux, nous devons nous le donner. Notre premier vrai moment tous les deux, nous l'avons eu jeudi, une journée complète pour discuter, parler de tout et de rien, se redécouvrir, découvrir nos goûts communs, se surprendre, s'apprendre, rire aussi. Rien que d'y repenser j'en ai un énorme sourire qui vient. Ca fait du bien d'avoir une famille...

Pour finir cette longue note, juste quelques mots, tous simples : je me sens bien...

Merci aux personnes qui ont été là ces trois dernières semaines. La peur de la solitude a, je pense, pas mal joué dans mon refus de regarder les choses en face. Et finalement, je découvre que je ne suis pas si seule que je le pensais. Ca fait du bien, énormément de bien. Merci à tous (même si la plupart de ces personnes ne passeront certainement pas par ici ^^).